Mon beau crapaud
Samedi après-midi, je sortais de la maison un peu déprimé par la lettre que je viens de recevoir de mon employeur, la Réunion des Musées nationaux (RMN). La DRH a décidé de me sanctionner pour avoir été malade en début d'année. Je me disais donc en sortant de la maison que cette dame n'est qu'une sombre connasse et je ruminais ma défense, lorsque je suis tombé en arrêt sur un beau crapaud qui me regardait. C'est la première fois que je voyais un crapaud devant la maison. Il avait l'air gentil, alors j'ai essayé de faire connaissance. Je parle très bien chat, un peu moins bien chien, pas vraiment hamster, mais j'ai tenté de discourir en langage crapaud. Peine perdue ! Peut-être ne parlais-je pas le bon dialecte ? Mon ami le crapaud me regardait avec tendresse et compassion, mais il n'avait pas l'air de comprendre un mot de ce que je lui disais... Côa... Coâ... coa... côa... Ce devait être l'accent tonique mal placé pensais-je... Alors j'ai tenté de modifier ma prononciation, mais mon ami le crapaud ne m'a pas répondu. En tout cas, jamais il ne m'a blâmé et il est resté devant moi, essayant en vain de comprendre ce que je lui disais. Et j'ai enfin pu penser à autre chose qu'à la RMN et à cette stupide lettre destinée probablement à fêter mon retour de vacances... Merci crapaud ! Mais c'est à ça qu'on reconnait les vrais amis... OK, juste après, je suis allé me changer les idées à la campagne chez Sophie et Pascal...
Portait de mon ami le crapaud. Cliché pris devant la maison, à côté de la bouche d'égoût...
Portait de mon ami le crapaud. Cliché pris devant la maison, à côté de la bouche d'égoût...